PRÉSENTATION DE RATIFICATION D’ACCORD DE PRÊT À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Baptême de feu pour le ministre Paulin AKPONNA 

Le mercredi 11 juin 2025, au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, les députés réunis en séance plénière sous la houlette du Président Louis Gbèhounou VLAVONOU, ont pris acte de 12 autorisations de ratifications d’accords de prêt, de financement et de conventions de crédit relatives à l’alimentation scolaire, à l’agriculture et à l’énergie, conformément aux dispositions de l’article 145, alinéa 2, de la Constitution. Au nombre de ceux-ci figure, le dossier relatif au décret n° 2023-468 du 13 septembre 2023 portant ratification de l’accord de prêt signé le 2 juillet 2023 avec la Japan Bank for International Cooperation (JBIC), en vue du financement du Projet de construction d’une centrale photovoltaïque de 25 MW sur le site d’Illoulofin dans la commune de Pobè.

       Depuis sa nomination en tant que ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, c’est la première fois que le ministre Paulin Kingnidé AKPONNA s’est retrouvé devant la Représentation nationale.

Face aux préoccupations des députés en général, le ministre AKPONNA a rassuré et est revenu sur la vision et les grandes réalisations dans le secteur de l’énergie. Lire l’intégralité de sa communication :

« Merci, Président. Le présent projet de ratification de l’accord de prêt entre dans l’avenir global de la vision du gouvernement de faire de l’énergie électrique un accès universel et durable, mais aussi à moindre coût. Et comme le rapport l’a si bien souligné tout à l’heure, l’énergie solaire fait partie des moyens qui offrent une énergie à tout le monde et à moindre coût. Aujourd’hui, si on regarde l’état des lieux en termes d’autonomisation, je crois qu’effectivement, au départ, le pays était pratiquement à cent pour cent dépendant de l’importation, avec une production à peine de trente mégawatts. Mais aujourd’hui, on est à cent quatre-vingt-deux mégawatts. Si on prend Maria Gléta 2, produit cent vingt-sept mégawatts et Iloulofin nous offre vingt-cinq mégawatts plus les trente mégawatts initialement existants, on est à cent quatre-vingt-deux mégawatts. Ces cent quatre-vingt-deux mégawatts permettent de satisfaire cinquante pour cent de l’usure actuelle. Donc, nous sommes à moitié autonomes et nous dépendons de cinquante pour cent de l’extérieur. Mais ce qui est bien, c’est que les contrats qui existent, en termes de contrats fermes avec le Nigeria, portent sur une capacité de trois cents mégawatts et avec le Ghana, cent mégawatts. Donc, en termes de disponibilité, le gouvernement a garanti largement ce qu’il faut pour faire face à nos besoins. Il est vrai aussi que les différents projets d’industrialisation mis en place, notamment à Glo-Djigbé, va continuer par demander davantage de capacité en termes d’énergie. Mais il y a tous ces projets qui sont en cours. Si on prend le projet actuel, on parle de prévu un complément de cinquante mégawatts sur le même site…Mais il y a d’autres projets tels que le IPP cinquante qui est prévu pour produire cinquante mégawatts. C’est réparti un peu partout à Kandi, à Parakou, à Bohicon ..etc. Il y a aussi une centrale photovoltaïque de vingt-cinq mégawatts à Kandi. Il est prévu une centrale à Glo-Djigbé, une centrale thermique de vingt-cinq mégawatts. Donc, autant de projets qui attendent et qui viendront renforcer la capacité actuelle en termes de disponibilité de l’énergie. 

Par rapport au problème des chantiers abandonnés, les anciens chantiers de l’Aberme et la question de ministre central. Pour l’Aberme, il est vrai lorsque l’Aberme a été dissout, un nombre important de projets que pilotait l’Aberme sont restés en souffrance. Là-dessus, dès que j’ai pris service, j’ai été interpellé déjà trois fois. Une première fois par mon collègue de la décentralisation. Ensuite, le cabinet militaire, suite à la plainte d’un citoyen, m’a également interpellé là-dessus, comme le secrétaire général, le ministre d’État, secrétaire général à la Présidence de la République. Ça m’a amené à faire un travail d’ensemble avec les dirigeants de la SBEE, notamment la coordonnatrice du projet Peru, qui a hérité de la majorité de ces chantiers. On s’est rendu compte qu’effectivement, il y a eu un abandon. Il y a eu deux prestataires qui ont été déclarés. Le premier, parce que c’est un groupement et que son partenaire est décédé. Donc, les formalités administratives liées à la succession ont amené le greffier à bloquer le compte de la société. Donc, ça a pris un temps. Mais maintenant, c’est réglé. Et ils ont pris l’engagement qu’à fin juin, ils vont finir les deux lots qui leur sont attribués. Le deuxième prestataire, lui, il est en prison. Il est en prison suite à la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion de ce projet-là même. Et donc, la procédure de résiliation de son contrat, est en cours. Et ça va intervenir d’ici deux ou trois mois au maximum et on pourra faire passer le marché ; pas en temps direct, à l’un des prestataires qui a réussi correctement au niveau de ces lots. Donc voilà, ce qui explique. Mais d’ici fin juin, je crois que ces deux lots impactent beaucoup de localités qui se verront les chantiers évoluer. 

Par rapport aux mini centrales, lors de ma tournée de visites et d’inspections des chantiers, je l’ai personnellement remarqué. En réalité, aucune de ces centrales n’a marché depuis leur mise en place. Et donc là, j’ai mis en place un comité qui est en train d’investiguer là-dessus. Sur le coût de cette centrale, les entrepreneurs qui ont fait ce travail, ils seront interpellés et un compte rendu sera fait à qui de droit pour suite à donner au projet. Ce qui est certain, le gouvernement du président Patrice Talon est engagé dans ce qu’il n’y aura aucun éléphant blanc au cours de son mandat jusqu’à la fin. Donc, nous aussi, les collaborateurs, nous sommes engagés dans la même dynamique et c’est pour ça qu’on travaille. 

Quant à la préoccupation de l’honorable Aké Natondé, oui, c’est un dispositif qui est déjà pensé au niveau de la SBEE et que les privés pourront produire de l’énergie électrique à partir du solaire. Il y a un opérateur qui s’est déjà annoncé, c’est l’opérateur Spiro, par exemple, comme d’autres d’ailleurs, qui se sont annoncés pour produire de l’énergie électrique et consommer eux-mêmes et revendre le surplus à l’État en injectant cela dans le réseau. 

Voilà ce que je peux dire de façon globale sur ce qui concerne directement l’accord de prêt à ratifier. 

Maintenant, quant aux autres questions, j’estime que c’est des questions d’actualité qu’on pourrait aborder dans d’autres cadres. Mais ce que je peux dire par rapport à l’eau, c’est que si vous avez suivi le conseil des ministres, aujourd’hui même, il y a une autorisation de contractualisation qui a été donnée, par exemple, pour des études d’avant-projet, des études d’impact environnemental, pour le système d’approvisionnement en eau potable dans les régions comme par exemple, Comé, Bopa, Grand-Popo, Houéyogbé et Kpomassè. Kpomassè, qui d’ailleurs n’a jamais été connecté au réseau de la SONEB jusqu’à ce jour. Donc, autant de projets sont en attente sur les 77 villes. Sur les 77 villes, je crois que 69 sont déjà réalisées et Kpomassè fait partie des huit villes qui restent. Certainement, la ville de l’honorable également devrait faire partie. Et très bientôt, ça va être pris en compte. Toutes les suggestions qui ont été faites, ont été notées et seront prises en compte pour améliorer ce que nous faisons déjà au niveau du ministère. Je vous remercie.»

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